Sunday 30 December 2018

Canada in Decay - Ricardo Duchesne - best-seller, 2nd edition 2018



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Chaque année, les presses européennes et étasuniennes impriment des dizaines et de dizaines d’ouvrages non-conformistes écrits par des auteurs identitaires, nationalistes ou se réclamant de la Droite alternative. D’ailleurs, impossible de tout lire !
Au Québec cependant, et même au Canada, les auteurs rompant avec la rectitude politique sont rares. Trop rares. Heureusement, nous avons Ricardo Duchesne qui vient d’ailleurs de publier un troisième livre « Canada in Decay », un livre 100% canadien qui mérite l’effort de le lire dans la langue de John Bull.
Une lecture sérieuse et fortement documentée, quoique pas tout à fait académique, qui intéressera les dissidents d’ici, y compris les souverainistes purs et durs qui n’ont rien à cirer du reste du Canada.
Ce que nous vivons ici, avec l’effacement de notre culture et la menace démographique, n’est pas un destin unique, les Euro-Canadiens du reste du pays sont affligés par ces mêmes maux. Au lieu de considérer les Anglais comme nos ennemis, il est important de réaliser qu’ils sont compagnons d’infortunes dans le Grand remplacement.
Il faut se rassurer, malgré le titre un peu « loyaliste », Duchesne n’a rien d’un suprématiste anglo-saxon ou d’un orangiste sorti d’un autre âge et il fait d’ailleurs la part belle aux Canadiens français, québécois et acadiens. A nous de lui rendre la politesse et de braver la langue de Shakespeare pour écouter son message.
Si je pouvais résumer le livre de Duchesne en une seule expression ce serait : « un argumentaire imparable contre l’immigration de masse et le multiculturalisme ».
Avec son approche historique, mais aussi philosophique, l’auteur dénonce avec brio l’ethnocide (la destruction de l’héritage ethnique) que subissent les Euro-Canadiens, soient-ils Anglais ou Français. Duchesne s’attaque au premier mythe des révisionnistes historiques, celui voulant que le Canada fut fondé par des immigrants. Ce mensonge qu’on entend dans les médias et dans diverses universités donne l’impression que les politiques d’immigration de masse mis en place depuis les années 70 existèrent toujours. De un, c’est faux : en prenant l’exemple du Canada français, la population européenne s’implanta ici et sa croissance ne fut due qu’à sa propre vigueur démographique, l’immigration française stoppant en 1760. Les Canadiens-français sont donc un peuple qui est né sur les rives du Saint-Laurent émanant des premiers colons – et non pas immigrants. Les populations asiatiques, africaines et autres n’arrivèrent ici qu’après les années 70, lorsque le gouvernement ouvrit les valves à l’immigration des pays non-Européens.
Pour les Anglais, la situation est somme toute similaire. La population de colons arrivée suite à la Conquête fut renforcie des Loyalistes en provenance des colonies britanniques américaines, donnant naissance à un peuple canadien d’origine britannique. Il y eut certes des vagues d’immigration subséquentes, mais cette immigration était une immigration de colonisation quasi exclusivement européenne. Aussi en 1970, la population était à 97% blanche.
Le fait qu’aujourd’hui on nous présente le Canada comme un pays d’immigrants et multiculturel depuis sa conception relève de la manipulation historique dont le seul équivalent est l’Union soviétique. D’ailleurs, ça ne prend pas un doctorat pour constater que le discours officiel des bien-pensants ne tient pas la route : d’un côté on nous présente le Canada comme une mosaïque multiculturelle depuis le départ et de l’autre côté ces mêmes révisionnistes ne cessent de nous culpabiliser en nous présentant le Canada comme un pays suprématiste blanc qui aurait opprimé les minorités depuis le début de la colonisation. Ce genre de contradiction fut théorisé par George Orwell comme étant de la doublepensée, soit penser une chose et son contraire sans réaliser la contradiction inhérente.
Aujourd’hui comme en URSS, et Mathieu Bock-Côté l’a très bien démontré dans ses derniers ouvrages, on présente les dissidents comme étant atteint d’une pathologie. Ainsi, quiconque s’oppose au multiculturalisme risque d’être déclaré malade mental, l’ethnocentrisme étant une nouvelle maladie. Pourtant, à relire les déclarations des MacKenzine King, Richard Benett et Henri Bourassa, on réalise bien qu’au Canada et au Québec, l’ethnocentrisme était la norme et que tout le monde s’entendait pour préserver l’identité européenne du Canada. Les sondages et les consultations postérieures démontre que si le discours public a changé du tout au tout, la population a conservé en partie cet ethnocentrisme et ce malgré l’imposition d’une immigration et d’un multiculturalisme dont elle ne voulait pas et le lavage de cerveau opéré dans les écoles et les médias.
C’est une véritable spirale de radicalisation qu’a vécu le Canada et nombre de pays occidentaux d’ailleurs. L’immigration fut d’abord étendue aux pays non-Européens, contre la volonté d’une population qui devait être rééduquée; puis Trudeau a imposé le multiculturalisme comme religion d’état, d’une part pour ramener les Canadiens français au rang de culture parmi d’autres, mais aussi pour exalter les apports des autres groupes ethniques et miner la base ethnique et culturelle du Canada. Rappelons comment, lorsque Trudeau a imposé le multiculturalisme, 96% de la population canadienne était d’origine européenne.
La spirale aurait pu s’arrêter là. Mais non, les conservateurs de Brian Mulroney s’enfoncèrent en augmentant l’immigration de façon inconsidérée et en appuyant l’Employment Equality Act de 1986 mettant à l’avant plan la « discrimination positive » qui privilégie un immigrant fraichement sorti de l’avion par rapport à un Euro-Canadien présent sur le continent depuis des générations.
Trudeau fils est parvenu à aller plus loin que son paternel en parlant du Canada comme un pays « sans identité centrale » et le premier pays « postnational ». Il ne s’en tient malheureusement pas qu’aux paroles. Il a augmenté l’immigration de masse à des sommets indécents et pousse l’audace jusqu’à accueillir les illégaux à bras ouverts invoquant l’idéologie imposée aux Canadiens par son père.
Aujourd’hui, le bloc multiculturaliste auquel nous nous opposons n’est pas monolithique malgré ce qu’on pourrait croire. De Kymlicka à Charles Taylor en passant pas les Kellie Leitch et nos péquistes, il existe plusieurs visions du vivre-ensemble. Pour certains, il faudrait assimiler la population immigrante non pas à la culture européenne, mais à un certain ensemble de valeurs libérales. On demanderait ainsi à tous de se fondre dans une masse dont la cohésion serait assurée par une profession de foi au multiculturalisme, à l’égalité homme-femme et autres valeurs « québécoises » ou « canadiennes ». C’est ce que le Parti québécois prônait. Au centre, il y a les partisans de la mosaïque où les minorités peuvent ne pas s’intégrer en autant qu’elles ne remettent en question ouvertement l’état de droit et ses principes. Cette vision est celle du Parti Libéral du Québec. Plus extrême, il y a ceux, comme Québec Solidaire qui croient que la libre circulation est un droit et que les nouveaux venus ne nous doivent rien et qu’ils peuvent s’ils le souhaitent rejeter nos « valeurs » et conserver les leurs comme la Sharia et autres croyances incompatibles avec le libéralisme.
Toutes ces croyances se basent sur le même postulat : les minorités ont droit à une identité ethnique propre, à des droits individuels et collectifs, alors que la majorité européenne ne se voit accorder que des droits individuels, son identité collective étant de facto niée. Le Canadien d’origine européenne n’existe qu’un niveau de l’individu et ne peut que défendre des droits individuels, alors que le Sino-canadien peut défendre ses droits individuels et avoir des revendications ethniques et culturelles.
Toutes ces idéologies sont donc à balayer du revers de la main. Autant la droite que la gauche adhèrent à cette version inspirée du marxisme culturel niant aux peuples européens toute possibilité d’existence collective. Les nationalistes qu’on aurait crus plus courageux ont noyé leur philosophie dans une acceptation civique vidée de sa substance. Pragmatique, Ricardo Duchesne va même jusqu’à affirmer, et on constate là toute l’originalité de sa pensée, que pour le moment c’est au sein du multiculturalisme-mosaïque que les Euro-Canadiens ont davantage de chance de se faire entendre. On peut être en accord ou non, par contre concernant son assertion que l’immigration de masse est le sujet le plus important actuellement, impossible de ne pas être en accord.
Ricardo Duchesne. Canada in decay : mass immigration, diversity and the ethnocide of Euro-CanadiansBlack House Publishing, 2017, 369 p.
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